Le chapitre des règles de l’entrepreneur
La majorité des savants disent que cela est interdit, se basant sur la parole d’Allah ‘azza wa jal dans la sourate Al Baqara verset 275, interdisant le riba.
Concernant le hadîth disant qu’il n’y a pas de riba entre le musulman et le mécréant dans une terre ennemie, est faible et n’est pas à prendre en compte dans ce cas de figure.
De plus, il ne nous a pas été rapporté que les compagnons ont procédés au riba et ce même lorsqu’ils ont voyagés et qui se sont retrouvés à l’extérieur de pays musulmans. En effet, l’éthique du musulman est applicable en tout lieu.
Réponse de Cheikh Abdellah dans le speed fiqh consacré aux règles de l’entrepreneur
Et le prétexte de la nécessité ne s’applique pas également car il y a une différence entre « la nécessité d’avoir un toit » et « la nécessité d’être propriétaire ». Il est important de bien comprendre le terme « nécessité » qui est un terme religieux et non notre définition du mot « nécessité ».
Le terme « nécessité » est un terme religieux qui est définit par des conditions, des règles, une définition bien précise. Donc on se doit de se diriger vers des gens de science afin d’exposer son cas et eux pourront juger si cela relève de la « nécessité ».
Ici, la nécessité est d’avoir un toit est non d’être propriétaire car à partir du moment où on a la possibilité d’avoir un toit, que ce soit en location sociale, location privée, etc.. , on n’a pas le droit d’avoir recours au riba.
Le fait de payer un loyer qui équivaut au montant d’un crédit mensuel pour l’acquisition d’une maison n’est pas une excuse valable, cela en soit n’a pas effet dans le statut.
Nous avons le droit d’avoir recours à la nécessité si nous n’avons aucun moyen, hors ici, ce n’est pas le cas, car nous avons les moyens de louer.
En conclusion, nous n’avons pas le droit d’acheter une maison à crédit.
Rappelons que le riba est interdit et qu’il y a 2 types de riba :
Allah ‘azza wa jal a interdit le riba :
Ceux qui mangent [pratiquent] de l’intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu’ils disent: «Le commerce est tout à fait comme l’intérêt». Alors qu’Allah a rendu licite le commerce, et illicite l’intérêt. Celui, donc, qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu’il a acquis auparavant; et son affaire dépend d’Allah. Mais quiconque récidive… alors les voilà, les gens du Feu! Ils y demeureront éternellement.
Sourate Al Baqara – verset 275
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